Agriculture périurbaine : la chèvrerie de la colline du Murier au sud-est de Grenoble

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Aux limites de la ville et de la campagne, au sud-est de Grenoble, se situe la colline du Murier. Dans cette vue du ciel, la ligne rouge trace les limites de la commune de Saint-Martin-d’Hères. La mairie de Grenoble se situe dans le coin en haut à gauche de cette capture d’écran.
Il y a une dizaine d’années, une ferme y a été construite (photo) : la Ferme des maquis, une chèvrerie en agriculture biologique qui fabrique sur place les fromages et propose aussi de l’accueil de publics scolaires. Les chèvres sont d’une espèce à la robe brune, celle de la race dite « alpine chamoisée » (photo du troupeau : en arrière-plan, le massif de la Chartreuse, avec la Dent de Crolles enneigée).
Vous pouvez venir acheter sur place les fromages les mercredis, vendredis et samedis de 16 h  à 19 h ; et rendre visite aux chèvres et aux cabris. Toutes les infos pratiques et les dernières actualités : ici.

Le projet d’installation d’une nouvelle exploitation agricole n’est pas venu du jeune couple, François et Céline, qui, en 2012-2013, a lancé les activités d’élevage et de production de fromages. Ils furent choisis en 2011 à la suite d’un appel à candidature de la communauté d’agglomération. Il s’agit en effet d’un projet politique dans le but de préserver tout à la fois des espaces naturels à proximité des villes et des activités agricoles.
La Métropole de Grenoble est propriétaire du terrain et des nouveaux bâtiments qui ont été construits. Les agriculteurs en sont locataires. Cela devait permettre d’assurer la pérennité de cette ferme en évitant la cessation des activités agricoles en raison d’une vente ou d’une succession.

La volonté des institutions publiques de protéger de l’urbanisation la colline du Murier s’est exprimée dès les années 1970. Le projet de préserver des terres et des activités agricoles a pris forme plus tard, à partir des années 1990. La phase de réalisation d’une nouvelle ferme a commencé elle en 2008 et l’inauguration de la Ferme des maquis a eu lieu en mai 2013.
Ce fut donc lent et long, et deux autres projets de fermes périurbaines alors envisagés n’ont pu être réalisés pour des raisons de coûts financiers trop élevés. Une volonté politique existait, mais les moyens manquaient.

En mai dernier, François et Céline ont passé le relai à trois autres agriculteurs, après une dizaine d’années d’activité. Anna, Alexandre et Mélanie sont les nouveaux locataires de la ferme, pour preuve que le modèle économique mis en place en 2011 semble fonctionner.

Vues du ciel : captures d’écran de Google Maps et Earth.
Photo des chèvres : page Facebook de la ferme.

Source  des informations sur l’histoire de la Ferme des maquis : Lilian Vargas, 2014, « La ferme intercommunale des maquis », dans Pour, n° 220, p.163-171.
Lilian Vargas était alors chargé de mission Aménagement des espaces agricoles et fonciers à la Communauté d’agglomération de Grenoble. Il est actuellement chef du Service Agriculture, Forêt, Biodiversité, Montagne de Grenoble-Alpes Métropole
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