A écouter : chroniques radio sur les circuits courts isérois

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Depuis le début du déconfinement, le 11 mai 2020, France Bleu Isère propose chaque matin peu avant 8 h 00 une brève chronique qui permet de découvrir la richesse et la variété des circuits courts dans le département de l’Isère, notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’alimentation.
Retrouvez toutes ces chroniques, à réécouter, dans cette page.

Plusieurs magasins de vente directe d’exploitations agricoles y sont présentés. Pendant le confinement, ils étaient restés ouverts et avaient contribué à un accès plus facile à une alimentation saine et locale.
A écouter notamment Céline Revol, ici, une productrice de fromages de vache, une des agricultrices à l’origine de la Ferme des saveurs de Voreppe, en 1998, qui s’exprime à propos de cette « belle aventure » du circuit court.

 

Circuits très courts : les cueillettes à la ferme de fraises ont bien commencé, malgré le déconfinement

Mise à jour : 22/05/2020

Infos pratiques / Déconfinement / Agriculture biologique et raisonnée / Circuits courts / Fruits et légumes / Agglomération grenobloise / Isère

Ce printemps 2020, dans le contexte du confinement, les maraîchers bio des Paniers de la dernière pluie, dans le quartier de l’Ile d’Amour à Meylan, ont décidé de ne plus proposer aux consommateurs de cueillettes sur leur exploitation. Depuis la mi-avril, ils préparent et vendent désormais des paniers de légumes de saison. Les règles très strictes d’hygiène et de distance entre les personnes ont en effet compliqué l’organisation des cueillettes à la ferme et ces règles persistent avec le déconfinement qui a commencé le 11 mai.
Mais d’autres exploitations proches de Grenoble ont choisi de continuer de proposer des cuillettes. C’est le cas des Vergers de Vernette près de Rives et de La Cueillette de Noyarey, à l’ouest de Grenoble. Dès cette semaine, il est possible d’aller ramasser soi-même des fraises dans ces fermes. Pour respecter toutes les consignes, les Vergers de Vernette ont dû mettre en place un système d’inscription, avec un planning en ligne, afin de ne pas dépasser dix personnes par heure.

La pratique ouverte à tous de la cueillette à la ferme constitue une forme de circuit court encore peu développée, notamment en agriculture urbaine. Elle présente l’avantage de pouvoir réduire fortement les prix proposés pour des produits très frais de qualité, qui coûtent bien plus cher dans les magasins bio du centre-ville, en vente directe de producteurs ou même en achat groupé.
Par exemple, pour les fraises bio, le prix est ainsi divisé au moins par deux ! Cette semaine, la Charrette bio vend le kilo de fraises à 11 euros quand les Vergers de Vernette les proposent à 5,50 euros à la cueillette. Le groupement d’achat Au local propose lui les mêmes fraises bio cultivées par les Vergers de Vernette en barquette de 250 g à 3,50 euros, pour la commande lancée aujourd’hui.
Cette forme de libre-service sur le lieu-même des cultures de fruits et légumes constitue un circuit très court entre les producteurs et les consommateurs qui peuvent ainsi devenir véritablement des acteurs de la transition écologique et alimentaire.

 

Dans le monde : la résilience des circuits courts, au Burkina Faso aussi

Réflexions / Texte / Pandémie / Résilience alimentaire / Circuits courts / Agriculture biologique / Mondial et local / Burkina Faso

Dans le domaine alimentaire, la mise en place de circuits courts entre les consommateurs et les producteurs est une des solutions les plus résilientes en cas de crise sanitaire et/ou économique. C’est une solution à la fois globale (car pertinente dans tous les pays du monde) et locale (pour sa réalisation), comme le montre cet article paru début mai dans le journal Le Monde à propos d’une ferme au Burkina Faso.
« Le coronavirus doit nous servir de leçon. On a trop forcé la nature, on subit déjà les effets du changement climatique. Il faut repenser local, nous ne pouvons plus dépendre de l’extérieur pour nous nourrir », explique Razack Belemgnegre, responsable de cette ferme.

« Le monde d’après » s’invente localement sur tous les continents.

 

Epiceries sociales et solidaires (2) : sur le campus, AGORAé ne rouvre pas, mais poursuit l’aide alimentaire aux étudiants

Rajout du 10/06/2020 : AGORAé a rouvert, dans ses nouveaux locaux. Les étudiants qui voudraient y faire des achats doivent préalablement remplir ce dossier d’inscription. Plus d’infos pratiques dans cette page.

Infos pratiques / Déconfinement / Crise sanitaire / Crise économique / Alimentation / Précarité et insécurité alimentaires / Epiceries sociales / Agglomération de Grenoble / Campus

L’épicerie sociale et solidaire AGORAé, réservée aux étudiants, avait fermé dès le début du confinement. Elle ne va pas rouvrir dans l’immédiat, mais va continuer les distributions hebdomadaires de colis alimentaires gratuits dans plusieurs Résidences étudiantes, ainsi que de paniers de fruits et légumes frais.
A partir de la semaine prochaine, chaque mardi et jeudi, elle va aussi assurer des distributions pour tous les étudiants de l’Université Grenoble-Alpes, qui étaient jusque-là pilotées par le Crous de Grenoble.

Située sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, AGORAé venait d’ouvrir au début de l’année 2020. Elle fait partie d’un réseau national d’une vingtaine d’épiceries étudiantes mises en place à partir de 2009 par la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes). A Grenoble, InterAsso Grenoble-Alpes a porté le projet localement.
Installée provisoirement au rez-de-chaussée du restaurant l’Intermezzo, elle va s’installer dans un nouveau local dans la Résidence Ouest sur le campus. Avec des produits proposés à 10 % du prix du marché, elle est en mesure, comme les autres épiceries sociales et solidaires, de lutter autrement contre la précarité alimentaire dans laquelle vivent de nombreux étudiants.

Avec le début du déconfinement, seul le libre-service du restaurant l’Intermezzo a rouvert sur le campus. Un bon plan à partager : entre 18 et 20 h, les invendus sont proposés à 1 euro.

 

Epiceries sociales et solidaires (1) : le magasin et la camionnette d’Episol reprennent leurs activités avec le début du déconfinement

Infos pratiques / Déconfinement / Crise sanitaire / Crise économique / Alimentation / Précarité et insécurité alimentaires / Epiceries sociales / Agglomération de Grenoble

Fin mars 2020, dix jours après le début du confinement, l’unique épicerie sociale et solidaire de Grenoble, Episol, situé dans le quartier Capuche, avait dû fermer. Elle va reprendre une partie de ses activités à partir du 12 mai : le magasin rouvre mardi à 15 h et la camionnette reprend sa tournée dans Grenoble, à Pont-de-Claix et à Saint-Martin-d’Hères.
Toutes les informations précises sont à retrouver dans la page Facebook d’Episol.

Ce type de magasin constitue une des nouvelles manières de lutter autrement contre la précarité alimentaire, alternative à la distribution de colis alimentaires réservés aux plus précaires. Episol est en effet une épicerie ouverte à tous, mais les produits sont proposés avec trois tarifs différents. Pour bénéficier des deux tarifs les plus bas, il faut s’inscrire préalablement à l’association et avoir un quotient familial inférieur à 900.
De telles formes d’épicerie peuvent jouer aussi un rôle dans la transition alimentaire, en facilitant à tous l’accès et la consommation quotidienne de fruits et légumes, locaux et issus de l’agriculture biologique ou raisonnée. C’est un des objectifs d’Episol qui s’approvisionne largement auprès de producteurs de proximité.

En 2020, la distribution de colis alimentaires gratuits, ou pour 1 ou 2 euros, reste cependant la principale manière de lutter contre la précarité alimentaire, voire contre l’insécurité alimentaire d’une partie de la population, qui s’est accentuée en France avec la grave crise économique en cours depuis deux mois. Car dans l’agglomération grenobloise, les épiceries sociales et solidaires sont très peu nombreuses.

 

Circuits courts de l’ESS : les activités reprennent petit à petit, comme aux jardins solidaires de Moirans

Economie sociale et solidaire / Structures d’insertion / Confinement / Agriculture biologique / Transition alimentaire / Paniers solidaires / Isère / Moirans et Grenoble

Avec la mise en place du confinement, une partie des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) a dû cesser ses activités, notamment les organismes où travaillent des salariés en insertion et des bénévoles. Le respect strict de toutes les consignes de sécurité sanitaire devenait trop compliqué à organiser.
Ce fut le cas pour les Nouveaux Jardins de la Solidarité de Moirans, chantier d’insertion de maraîchage bio, de pépinières et d’entretien d’espaces verts. Ces jardins proposent chaque semaine des paniers de légumes à près de 300 familles de Moirans et de l’agglomération de Grenoble, ainsi que des « paniers solidaires » à des foyers précaires, depuis 2012.

Dans un premier temps, les distributions de ces paniers ont été suspendues. Mais, depuis la mi-avril, les activités reprennent petit à petit. Comme l’expliquait alors Carole Vinatier-Samba, directrice de la structure, sur le Site Internet :
« Chères toutes et tous, des petites nouvelles des jardins après bientôt un mois de confinement (…) » . La suite à lire ici.

Cette semaine, une partie des salariés en insertion va reprendre le travail à temps partiel, avant même le début du déconfinement. Pour l’instant, une centaine de familles habitant à proximité de Moirans peuvent à nouveau bénéficier de paniers bio en circuits (très) courts de l’ESS.